Nicolas Sarkozy veut parler travail et même vrai travail. François Hollande le prend au mot : direction Hirson à la frontière belge et une usine rachetée par ses cadres après une menace de fermeture pour une réponse directe :
« Ici, on travaille et quand on ne travaille pas, on veut travailler, on demande du travail. Et celui qui voudrait être le candidat du vrai travail, il a été le vrai candidat du vrai chômage, pendant cinq ans ».
L’Aisne, la Picardie ont placé François Hollande en tête au premier tour devant Marine Le Pen. Le candidat socialiste le sait mais n’envisage pas de changer son discours. Encore une pierre dans le jardin de son adversaire dont François Hollande sent ouvertement qu’il va venir à bout :
« C’est, un bon moment que nous allons vivre, un grand moment. Je pense qu’on nous allons gagner l’élection présidentielle, je le sens, je le vois, je l’espère, je le veux. Mais cela dépendra de vous, de vous seuls ».
Pour cela, le candidat socialiste compte sur une campagne de terrain plutôt que sur la multiplication des face-à-face. Il n’y aura qu’un, a-t-il encore réaffirmé.
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Dans un entretien au Journal Midi Libre, François Hollande affirme qu'il ne droit rien céder à l'extrême droite. Le candidat socialiste ne marginalise pas pour autant l'électorat de Marine Le Pen. Il veut tendre la main à ceux qui ont voté FN pour exprimer, dit-il, une révolte sans pour autant faire un vote d'extrême droite.
François Hollande a aussi promis, hier sur le plateau de TF1, un changement de la construction européenne en cas de victoire. « Cela en sera fini du libre-échange, de la concurrence sans limite, d'une austérité », a-t-il déclaré, tout en se disant déterminé à oeuvrer au rétablissement des comptes publics.
Par ailleurs, François Hollande a réaffirmé qu'en cas d'élection, il accorderait le droit de vote aux étrangers, mais seulement pour les municipales, et non tous les scrutins locaux. Mais cette mesure, a dit le candidat socialiste, ne sera pas la première de son quinquennat.