Avec notre envoyé spécial place Stalingrad à Paris, Olivier Cherman
A l’annonce des résultats, une chape de plomb s’est abattue place Stalingrad, le point de ralliement du Front de gauche. Les centaines de militants n’en croyaient pas leurs yeux quand ils ont découvert le score réalisé par Marine Le Pen, la candidate du Front national, annoncée à 20% avant d'être ramenée, à 17,90% plus tard dans la nuit.
« Une personne sur cinq en France qui vote Le Pen, plus 25% pour Sarkozy. C’est grave », déplore un supporter. « Moi je suis déçue, je suis triste. J’ai vraiment honte d’être Française et d’habiter ici » poursuit une militante. « Surtout déçue par le score du Front national », soupire-t-elle.
Battre Sarkozy
Les mines défaites, les militants écoutent Jean-Luc Mélenchon qui leur demande de se débarrasser de Nicolas Sarkozy. La coprésidente du Front de gauche, Martine Billard, lance un nouvel appel : « Notre appel c’est battre Sarkozy massivement le 6 mai et battre ensuite l’UMP dans les législatives ! ».
« Pour tout ce que nous voulons faire, pour porter notre projet tel que nous l’avons expliqué pendant toute cette campagne, il faut commencer par exclure la droite de ce pouvoir », poursuit-elle. « Parce que si nous continuons avec un gouvernement de droite, ça veut dire que la France va terminer comme la Grèce, comme l’Italie, comme le Portugal ou l’Espagne », prévient-elle.
Le prochain grand rendez-vous fixé par Jean-Luc Mélenchon aura lieu dans la rue, au côté des syndicats, pour le défilé du 1er mai.