Il y avait sur le plateau de la chaîne France 2 : Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Philippe Poutou et François Hollande. Les candidats, les uns après les autres - sans débattre entre eux - ont été interrogés pendant une vingtaine de minutes.
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a ouvert le bal. Crédité d'environ 1% des intentions de vote, il a réaffirmé son souhait de voir la France quitter la zone euro.
Eva Joly, avec ses lunettes vert fluo, a ensuite parlé des affaires Karachi et Bettencourt. La candidate écologiste a une nouvelle fois indiqué qu'il existait des « présomptions concordantes et précises » concernant le financement potentiellement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Parmi les quelques petites phrases à retenir de cette soirée : François Hollande a affirmé qu'il n'était pas un candidat « pochette surprise ». Il ne compte pas, contrairement à Nicolas Sarkozy, faire une proposition chaque jour. « J'ai un cap, a-t-il dit, je m y tiens. J'ai une cohérence et je n'en change pas. Je ne suis pas dans le zigzag ». Il a aussi répété que l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne ne serait pas envisagée s'il était élu.
Marine Le Pen, qui estime être « le centre de gravité » de cette campagne, est revenue sur les thèmes classiques de son programme, comme l'immigration, la sortie concertée de la zone euro et la dénonciation de « l'avortement de confort ».
Enfin, Philippe Poutou était le dernier à s'exprimer, et a suggéré qu'on enlève les moyens de nuire à ceux qui dirigent l'économie « n'importe comment ». Il a conclu en reconnaissant qu'il ne voulait pas faire de carrière politique.