De notre envoyée spéciale à Nancy,
C’est désormais quasi systématique, chaque meeting tourne au one man show, au spectacle, où le président candidat fait rire en taclant son rival socialiste : « J’entendais à la radio monsieur Hollande me reprocher les bonus pharaoniques d’un dirigeant d’une grande entreprise. Je me suis intéressé à cette situation parce que je me dis, si je ne réponds pas à monsieur Hollande, il va être triste. Et en ce moment, il n’a pas que des satisfactions ».
Nicolas Sarkozy, seul en scène, dénonce la gauche caviar, la gauche bling-bling, en tournant en ridicule François Hollande, l’homme qui selon lui ne sait pas dire non : « Il est venu et il a dit, je ne promets rien. Il tiendra ».
En bon showman, Nicolas Sarkozy sait également se moquer de lui-même avec cette blague désormais bien rôdée, sur son âge : « Celui qui a 55 ou 56 ans, même un âge énorme 57 ans, un truc, jamais je pensais qu’on pourrait arriver à cet âge-là ». Et voilà le public qui rit à nouveau, Nicolas Sarkozy se fait alors plus sérieux. Chaque conclusion de meeting est la même. En clair, le seul choix possible pour la France, c’est lui : « Je ne dis pas que j’ai tout réussi. Je dis que je me suis battu le matin, le midi et le soir parce que, profondément, je pense que c’est ce que vous attendez du président de la République ».
Comme toujours, le président-candidat termine son meeting trempé de sueur. Comme toujours, il prend le temps de signer quelques autographes avant de quitter la scène.