François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly disent tous oui. Oui au mariage homosexuel, oui à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels. Les candidats de gauche sont sur ces questions ceux qui militent pour une évolution de la loi, dans la perspective de donner aux homosexuels et aux hétérosexuels les mêmes droits.
Ce n'est pas le cas de Nicolas Sarkozy. Le candidat-président a affirmé, lors de cette campagne, qu'il était opposé au mariage homosexuel. Alors qu'en 2007, il avait proposé une avancée : un contrat signé en mairie qui devait permettre aux homosexuels d'accéder à l'égalité en matière de droits sociaux, fiscaux et successoraux. Nicolas Sarkozy refuse de la même manière l'adoption par un couple homosexuel. Dans une campagne marquée à droite, il a donc choisi le statu quo.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, est encore plus clairement opposée au mariage et à l'adoption par des homosexuels. Selon elle, la République n'a pas à légiférer sur « une demande ultraminoritaire ».
Quant au centriste François Bayrou, il défend l'égalité des droits entre hétérosexuels et homosexuels mais préfère parler pour ces derniers « d'union » que de « mariage », un mot lié pour lui à une tradition ancienne. Quant à l'homoparentalité, il prend acte qu'elle existe et estime donc que lorsqu'un enfant est élevé par un couple homosexuel, son lien avec les deux parents doit être reconnu. Une vision tout en nuance.