Pendant longtemps, la cocaïne a été perçue comme une drogue festive ou décuplant les performances, réservée à l'élite, et particulièrement répandue dans le monde des médias et de la communication. Ces clichés sont en train de voler en éclats.
En effet, le gramme de cocaïne est passé de 80 à 60 euros en dix ans, cette drogue s'est donc en quelque sorte démocratisée. On la retrouve toujours en discothèques, en concert, au travail mais aussi dans la rue où de nouveaux consommateurs, désinsérés et précaires, sont apparus : il s'agit notamment d'adeptes de free base ou de crack à fumer.
De l'an 2000 à aujourd'hui, le nombre d'usagers a donc triplé, avoisinant désormais les 400 000. Même si les consommateurs de drogue préfèrent toujours largement le cannabis à la cocaïne puisqu'ils en achètent dix fois plus, cette dernière est en train de gagner subrepticement du terrain, car son trafic est bien plus rentable pour les dealers. Du coup, on assiste depuis un certain temps à une reconversion des filières et des réseaux de trafiquants. La vente au détail représente la bagatelle de 900 millions d'euros par an.
Il n’existe pas de traitement spécifique à la consommation de cette substance, et pourtant les consommateurs interrogés indiquent que c’est souvent elle qui leur pose le plus de problèmes. Plusieurs pistes sont néanmoins en expérimentation : des traitements médicamenteux qui visent à réduire la consommation dont l'efficacité n'est pas encore démontrée et un vaccin.
Celui-ci réduirait la prise de drogue en augmentant la présence des anticorps contre la cocaïne ce qui rendrait le produit inactif avant qu’il n’atteigne le cerveau. Mais l’apparition d’un tel traitement ne fait pas l’unanimité et l’utilisation du terme « vaccin » n’est pas sans poser problème.
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