Nicolas Sarkozy veut clore la polémique sur la viande halal

Nicolas Sarkozy cherche à apaiser la polémique qui agite la campagne présidentielle en France autour de la viande halal. Le président français, qui s’est rendu ce mercredi 14 mars à la Grande Mosquée de Paris, a estimé que la polémique en question « n’a pas lieu d’être ».

A la Grande Mosquée de Paris, ce mercredi, le président français s’est entretenu avec le recteur Dalil Boubakeur et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.

Nicolas Sarkozy était évidemment attendu sur la question du halal au cœur du débat politique depuis plusieurs semaines. Et il a visiblement voulu clore la polémique en adressant un message aux musulmans de France. « Je leur ai dit (...) combien je souhaitais qu'en cette période électorale, certains de nos compatriotes ne se sentent pas blessés par des polémiques qui n'ont pas lieu d'être, a déclaré Nicolas Sarkozy. J'ai voulu dire (...) à nos compatriotes de confession musulmane qu'ils ont naturellement le droit de vivre leur foi comme n'importe quel citoyen a le droit de vivre sa religion », a-t-il martelé. Nicolas Sarkozy a cependant réitéré sa position sur la place de l’islam en France : un « islam de France » et non un « islam en France », a-t-il insisté.

De son côté, le recteur de la Grande Mosquée s’est voulu rassurant. « Je ne pense pas que les musulmans de France aient à s'inquiéter de la position fondamentale du gouvernement français, en tout cas du président de la République, et de l'opinion française en général, a déclaré Dalil Boubakeur après sa rencontre avec le chef de l’Etat. Les éléments d'actualité (...) nous paraissent complètement circonstanciels et même hors de propos ».

Pour sa part, Mohammed Moussaoui a appelé à la vigilance. « Les déclarations de nature à enfoncer les musulmans ou à les blesser risquent de revenir », a-t-il averti. Et il a ajouté qu’il « est important que les hommes politiques et les hauts responsables (...) disent haut et fort leur respect et le respect de la République à tous leurs enfants ».

Avec AFP

Partager :