C’est chaque année la même attente anxieuse pour les professionnels de la restauration. Outre la renommée, le verdict d'une étoile supplémentaire dans le guide Michelin, c'est l'assurance de 30% de clients de plus, des contrats de consultants pour les chefs décorés, ou encore, des opportunités dans l'agroalimentaire. Cette année, le « Flocons de sel », du chef Emmanuel Renaut à Megève, est promis à une troisième étoile, synonyme de ces perspectives juteuses.
Toutefois, le guide Michelin est confronté à la concurrence croissante des blogs spécialisés et des guides sur internet. Il y a 15 ans, il se vendait à 500 000 exemplaires par an, loin devant les autres guides. Mais en 2010, Michelin n'a écoulé que 300 000 exemplaires de sa version papier.
Car il existe aussi une version internet en six langues, qui revendique 20 millions de connexions par an dans le monde. Le guide Michelin s'est largement internationalisé avec le temps. Outre le guide des restaurants de France, il est aujourd’hui disponible dans quatorze éditions et classe les restaurants dans 23 pays, alors qu’il s’est vendu dans près de 90 pays.