France : Nicolas Sarkozy continue à jouer le suspense sur la date de son entrée en campagne

En France, bientôt candidat, sans doute cette semaine, Nicolas Sarkozy continue pourtant à jouer le suspense sur la date précise de son entrée en campagne. Le chef de l'Etat sortant était devant les gendarmes ce matin, lundi 13 février, pour l'inauguration de la direction de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux. Il a tenu à défendre son bilan en matière de lutte contre la criminalité depuis 2002, une manière de poursuivre son offensive - toute politique - sur le terrain des valeurs, avant de se déclarer.

« Demandez donc aux gendarmes ! », ironise dans un large sourire le président, alors que l’annonce de sa candidature est imminente, sans aucun doute cette semaine.

Mais pas question d’en dire plus face aux journalistes qui l’interpellent sur le mode : « Alors président, est-ce pour bientôt ? »

« Si je vous le dis, vous ne viendrez pas demain », répond le président Sarkozy en ajoutant : « Je vous connais ! Je vous connais ! »

Demain, Nicolas Sarkozy sera en déplacement dans une usine près de Grenoble. Fera-t-il alors son annonce ? L’Elysée ne dément pas, mais sans rien affirmer car en campagne, de toute façon, le président l’est déjà.

Poursuivant son offensive sur le thème des valeurs, après l’immigration la semaine passée, il défend aujourd’hui face aux gendarmes son bilan en matière de sécurité, justifiant ses choix pour le bien des Français, comme l’a été la mise en place d’un fichier d’empreintes génétiques.

« Souvenez-vous, quand nous avons créé le fichier national d’analyse des empreintes génétiques, rappelle Nicolas Sarkozy, mon Dieu, la polémique suscitée ! J’avais été accusé de vouloir former un Etat policier. Demandez aujourd’hui aux victimes dont on a arrêté les coupables, grâce à ce fichier, ce qu’elles pensent de cette polémique ».

Pas question pour Nicolas Sarkozy de laisser le PS ou le Front national critiquer son bilan en matière de sécurité. Ce sera l’un des thèmes forts de sa campagne. Et le président, bientôt candidat, de mettre en garde ceux qui croient « que gouverner c’est ne pas agir ».

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