Les prix de l’or noir permettent à Total d’engranger des bénéfices records. Plus de douze milliards d’euros et ce malgré une baisse de la production du groupe, liée notamment au conflit en Libye, ainsi qu’aux difficultés liées à ses activités de raffinage. Anticipant d’éventuelles critiques sur les profits du groupe pétrolier français, son président directeur général, Christophe de Margerie a tenu à souligner que la contribution de Total à l'emploi et aux finances publiques en France s'élève à plus d'1 milliard d'euros d'impôts. Cette année Total paie à nouveau l'impôt sur les sociétés en France car son activité est redevenue bénéficiaire. « Mais sur ses activités à l'étranger, répète Christophe de Margerie, Total n'a pas à être taxé en France ».
L'Afrique reste la première zone de production de Total et la part de l'Afrique va continuer à progresser, selon Yves-Louis Darricarrère, le directeur exploration et production du groupe pétrolier français .Total a en effet multiplié les découvertes récemment en Afrique de l'Ouest. Le groupe constitue aussi un nouveau pôle en Afrique de l'Est.
Ces chiffres records du groupe Total n’ont pas manqué de susciter des réactions. Notamment celle du candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle française, Jean-Luc Mélenchon : il a appelé à la nationalisation du géant pétrolier considérant que « cet argent cumulé sur le dos des Français… est une offense odieuse face aux salariés sacrifiés de la raffinerie de Dunkerque ». Il a aussi souligné le fait que Total ne paie que 2,4% d’impôt sur les sociétés en France. Christian Estrosi, l’ex-ministre de l’Industrie et député UMP a formulé les mêmes reproches.