Au minimum la même chose et si possible encore mieux. Voilà le message que le manager du team Europcar, Jean-René Bernaudeau, a voulu transmettre lors de la présentation de sa formation ce jeudi 26 janvier 2012 à Paris. A quelques jours de l’ouverture officielle de la saison cycliste en France, c’est une équipe très peu renouvelée qui a été présentée à la presse. Seulement cinq coureurs sont venus renforcer ce « groupe de copains » dixit Christophe Kern, vainqueur de la 5e étape du Dauphiné Libéré l'année dernière.
Faire le maximun tout le temps
« En 2011, nous sommes partis sur des bases saines ». Jean-René Bernaudeau a bien l’intention d’écrire encore une fois une belle page dans l’histoire de son équipe. « Nous ne ferons aucune course pour préparer la suivante » Comprenez, chaque sortie de son équipe doit rapporter un maximum de résultat. Pour réaliser son rêve absolu le Manager souhaite « que chaque coureur de l’équipe gagne sa course en 2012 ».
Pour prouver que Bernaudeau aime son groupe et qu’il souhaite sa cohésion, tous les athlètes sont partis en Guadeloupe cet hiver pour un stage de préparation.
La Guadeloupe, c’est justement l’endroit que le directeur de l'équipe Europcar affectionne le plus au monde et c’est là qu’il a découvert Yoahnn Gène, le premier coureur antillais à avoir disputé un Tour de France (2011). Un équipier modèle, fier d’avoir montré à sa bande d’amis les routes où il s’entraînait dans sa jeunesse.
Une première surprise pour Rafâa Chtioui, un coureur tunisien venu tout droit du centre de formation de l'Union cycliste internationale, situé en Suisse. Petit rappel du manager : « Il a battu Tony Martin sur le chrono du Tour de l'Avenir en 2007. »
Décidemment, Europcar est une équipe qui affectionne le mélange. D’ailleurs, le cyclisme en Afrique représente pour Jean-René Bernaudeau une chose très importante et il souhaite encore participer à des courses sur le continent.
« Je ne suis pas du genre à comparer les années »
Il y a les petits nouveaux, mais il y a aussi les piliers. Thomas Voeckler, 10 jours en jaune lors du dernier Tour de France, et Pierre Rolland. Le vainqueur de l’étape de l’Alpes d’Huez, n'hésite pas à parler d'un véritable déclic lorsqu'il évoque la saison dernière : « Sur le Tour de France, j'ai pris conscience grâce au maillot jaune de Thomas Voeckler de ce que j'étais capable de faire. J'ai aussi beaucoup appris sur ma manière de courir. Ce Tour a été un vrai déclic au niveau de la confiance. C'est un point très important chez un cycliste».
Voeckler, lui, souligne sa volonté « d'être acteur » dans les courses. « Je ne suis pas du genre à comparer les années. J'ai vécu de super moments en 2011 mais le meilleur moyen de se " planter ", c'est de vouloir faire la même chose », et d’ajouter, « Je n'ai pas peur de dire que si je suis le présent, Pierrot (Rolland) est le présent et surtout l'avenir » .
L'ex-champion de France a aussi évoqué la prochaine Grande Boucle : « Je sais que j'ai été capable d'être à ce niveau et il n'y a pas de raison que je ne le retrouve pas une fois que je serai en grande condition. Maintenant, il y a les circonstances de course et 90 kilomètres de contre-la-montre individuel. Cette fois, je ne peux pas dire que j'y vais pour le podium ».
D’ici là, il faudra que l’équipe Europcar commence bien son début de saison avec les classiques de printemps et Paris-Nice. Le Tour arrivera bien assez tôt.