France: François Fillon relativise la perte du triple A

A l'approche de l’élection présidentielle, l’annonce de la dégradation de la France par l’agence de notation financière Standard & Poor's, vendredi 13 janvier 2012, a marqué un coup de semonce dans la vie politique française. Ainsi, après la déclaration de François Hollande estimant que « c’est une politique qui a été dégradée, et non pas la France », François Fillon est monté au créneau dans la foulée. Pour le Premier ministre, Nicolas Sarkozy est le seul capable de gérer cette situation de crise.

Rien n’est remis en cause par la perte du triple A, surtout pas la nécessité de poursuivre les réformes et même d’en engager de nouvelles. C’est ce message que dès samedi, le Premier ministre François Fillon a fait passer pour à la fois rassurer et relativiser l’impact de la dégradation de la note de la France. Une dégradation qui, dit-il, ne devrait pas affecter la vie quotidienne des Français dans l’immédiat.

A défaut de pouvoir endosser encore le costume de président protecteur, Nicolas Sarkozy veut donc au moins montrer aux Français qu’il reste un président engagé dans l’action, et même le seul à pouvoir gérer cette situation.

François Fillon a ainsi insisté sur l’absence d’alternatives crédibles au président de la République, visant sans détour le socialiste François Hollande qui avait estimé que Standard & Poor's avait dégradé non pas la France, mais la politique de Nicolas Sarkozy.

Le président de la République n’a pas directement commenté la perte du triple A, mais il a lui aussi insisté sur la nécessité de se battre face à la crise, et de réformer en urgence. Des réformes, il devrait y en avoir après le sommet social du 18 janvier.

Reste à savoir si les Français adhéreront à des mesures qui devraient leur demander de nouveaux efforts. Pour mieux les convaincre, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il s’adresserait à eux d’ici la fin du mois de janvier.

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