A l’Assemblée nationale, la séance de questions au gouvernement se transforme en questions à François Hollande. Les députés UMP reprochent au candidat socialiste d'avoir menti sur le retour à la retraite à 60 ans. « Qu’est ce qui est en train de se passer ? François Hollande renonce à appliquer ses promesses avant même d’avoir été élu, explique le ministre Laurent Wauquiez. Honnêtement c’est plutôt un scoop dans la République ».
« Mensonge ! », répond le PS. Ceux qui ont tous leurs trimestres pourront partir à 60 ans. Et pour les métiers pénibles, des négociations seront ouvertes avec les syndicats. Même une proche de Martine Aubry, Marilyse Lebranchu, reconnait que le débat a été tranché à l'issue de la primaire : « Il y a le Parti socialiste, le groupe parlementaire socialiste et il y a aussi un candidat à la présidentielle qui a le droit, lui, d’avoir son interprétation ».
Les socialistes accusent la droite de lancer de vaines polémiques, pour faire oublier la crise et les mauvaises nouvelles du jour. « Nous répondrons coup pour coup », menace le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici avant de rajouter : « je le dis maintenant, ça suffit. La droite supposée républicaine est en train de plonger cette élection dans le caniveau. S’ils voulaient faire la campagne d’autres formations que la leur, ils ne s’y prendraient pas autrement. C’est insupportable ».
Et par ces mots Pierre Moscovici sous entend faire la campagne de Marine Le Pen, la candidate du Front national. Avertissement : La campagne ne va pas voler très haut.