Dominique de Villepin ne considère pas sa candidature à la présidentielle comme une surprise puisque dit-il, il a consacré toute sa vie à servir les Français. Tel qu'en lui-même donc, l'ancien Premier ministre balaie d'un revers de main les obstacles qui s'accumulent pourtant devant lui. Il n'a pas de parti ? Et alors !
« L'élection présidentielle n'est pas une élection législative, ni une élection municipale. [Lors d'une présidentielle, NDLR], nous choisissons l'arbitre, le guide de la nation pour cinq ans. Puisqu'il faut revenir à l'esprit des origines, une présidentielle est la rencontre entre un homme et un peuple ».
Il n'a pas les parrainages, pas d'équipe, à peine une ébauche de programme. Tout cela sera résolu d'ici janvier dit-il. Il n'a pas d'argent ? Eh bien, il mènera une campagne sobre. La seule chose qui compte pour Dominique de Villepin, c'est d'offrir aux Français une autre vision de la présidence :
« Ni hyperprésident, ni président normal, ni président installé dans un fauteuil à bascule, tantôt oscillant à droite, tantôt à gauche. Non ! Un président qui guide et qui défend les intérêts de la nation ».
Ses adversaires Nicolas Sarkozy, François Hollande, François Bayrou sont égratignés par Dominique de Villepin qui assure qu'il ira jusqu'au bout : « le ralliement ne fait pas partie de mon programme. Ce n'est pas mon tempérament et ce n'est pas l'idée que je me fais d'une présidentielle ».
Pour le moment, Dominique de Villepin n'est crédité dans les sondages que d'environ 1% des intentions de vote.
Proche collaborateur de l'ancien président français, Jacques Chirac, Dominique de Villepin est secrétaire général de l'Élysée à partir de 1995, puis ministre des Affaires étrangères (2002-2004), de l'Intérieur (2004-2005). Il est nommé Premier ministre le 31 mai 2005.
Suite au mouvement des jeunes contre le contrat première embauche et à l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin renonce à toute ambition présidentielle pour le scrutin de 2007 et quitte ses fonctions le 15 mai 2007.