L'hémorragie continue dans le secteur bancaire français. Après la Société générale et BNP Paribas, c'est au tour du Crédit agricole d'annoncer une réduction de ses effectifs. Ce plan d'économies vise deux activités : le crédit à la consommation, et la banque d'affaires. C’est dans ce secteur qu'auront lieu le plus grand nombre de suppression de poste.
Pour Régis Dos Santos, du syndicat SNB CFE CGC, l'activité banque d'affaires est fragilisée en raison des nouvelles règles de prudence imposées au secteur bancaire : « ces activités-là sont très consommatrices de fonds propres des entreprises. C'est-à-dire qu’elles ont besoin de beaucoup d’argent pour réaliser leurs activités. Et comme les règles de Bâle III réclament, exigent des banques d’avoir des fonds propres de plus en plus importants pour respecter les ratios, vous avez deux solutions : soit vous augmentez vos fonds propres de manière très importante, mais c’est très compliqué, actuellement. Soit vous réduisez la taille de votre bilan. Et donc malheureusement ça a des répercussions sur l’emploi. »
Au sein du Crédit agricole ce sont donc 2 350 postes qui vont être supprimés. La banque précise qu'elle renonce à verser des dividendes pour 2011, et qu'elle va embaucher plus de 3 000 personnes en France l'année prochaine. Ces embauches auront lieu principalement dans son activité traditionnelle de banque de détail.