Le vent a tourné pour l'énergie nucléaire depuis Fukushima; et Areva a vu ses perspectives de développement s'effondrer. Le groupe nucléaire français en tire donc les conséquences dans un plan de restructuration présenté au conseil de surveillance et aux représentants du personnel.
Ce plan d'orientation stratégique sera rendu public mardi 12 décembre. Il devrait comprendre des réductions d'effectifs drastiques, on parle de 2 900 suppressions d'emplois, et des coupes claires de l'ordre de 40% dans le programme d'investissement. Du jamais vu dans l'histoire d'Areva.
Le projet de plan social ne devait pas épargner la France. Mais devant le tollé suscité, Luc Oursel a du s'engager à maintenir l'emploi en France. Du coup, les effectifs d'Areva à l'étranger paieront un tribut plus lourd que prévu, notamment en Allemagne où le gouvernement a décrété une sortie du nucléaire et procédé à l'arrêt de plusieurs réacteurs. L'objectif est de réduire les coûts de fonctionnement du groupe de 750 millions d'euros d'ici 2015.