Le phénomène du phishing, pour « hameçonnage », commence à agacer et à inquiéter sérieusement les autorités. Les attaques sont récurrentes, d'envergure et elles ciblent tout particulièrement des sites sensibles, que les citoyens ordinaires imaginent totalement sécurisés.
Cette année, juste avant le ministère du Budget, c'est la Caisse d'allocations familiales (Caf) qui en a fait les frais, mais les deux institutions avaient déjà été piratées dans les mêmes conditions en 2009.
En fait, le hameçonnage est une technique d'escroquerie sur Internet plutôt facile à mettre en œuvre : un courriel contrefaisant un message légitime et évoquant un possible remboursement conduit l'internaute non méfiant vers une fausse page web, où il lui est demandé de s'identifier et de livrer ses coordonnées bancaires. L'appât financier est généralement suffisamment conséquent pour susciter l'intérêt, et en même temps pas trop pour endormir la méfiance.
Généralement, ce sont des cyber-escrocs originaires des pays de l'Est et de la Russie qui sont soupçonnés mais il est presque impossible de remonter jusqu'à eux : ils utilisent souvent des ordinateurs « zombies », infectés par un virus, qui distribuent leurs messages de partout dans le monde. La seule parade, c'est de traquer les fautes d'orthographes et les termes inappropriés : les courriels des pirates en sont truffés.