Une révolution «bleu marine, blanc, rouge», c’est ce que la présidente du Front national propose aux électeurs pour 2012.
Pendant plus d’une heure, Marine Le Pen a dévoilé sa France : une France qu’elle veut «rendre à son peuple» et dont elle veut faire renaître l’esprit. Comme à son habitude, elle a commencé par une charge contre les élites dévoyées et mondialisées qui vouent un culte à l’euro.
La méthode consiste d’abord en une réforme constitutionnelle par référendum, qui serait, selon elle, la seule façon de modifier la Constitution à l’avenir. Une révision qui mettrait en place un septennat non renouvelable et le scrutin proportionnel à toutes les élections. Une réforme de la justice aussi, où les jurés populaires et les victimes prendraient plus d’importance.
Marine Le Pen présidente, ce serait aussi une politique de ré-industrialisation -sans plus de précisions-, menée par un Etat stratège, un Etat fort «dans la tradition française», explique-t-elle.
Un Etat qui mettrait l'accent sur la sécurité, sur la famille et sur l'école. Le chapitre traditionnel sur l'immigration qui doit cesser est bien présent -comme d'habitude-, et comme d'habitude il est le plus applaudi.
Le volet final sur la politique internationale d'une France souveraine, puissance d'équilibre à l'ambition mondiale, est un passage obligatoire pour un candidat mais il semble beaucoup moins passionner une assistance manifestement repue à la fois des mets et des mots qui lui ont été servis.