Les dames du jury Femina ont donc été très sensibles au destin tragique de cette grande actrice de cinéma Jayne Mansfield à laquelle s’est intéressé dans son nouveau roman Simon Liberati, écrivain journaliste d’une cinquantaine d’année. 1967 parce que le 29 juin 1967 sur une route américaine, à 2 h 25 du matin, une voiture, une Buick Electra s’écrase à l'arrière d'un camion stoppé là à cause du brouillard. Pour Vera Jane Palmer, alias Jayne Mansfield, c'est fini. Elle est morte sur le coup, le visage et le corps broyé. Elle laisse derrière elle cinq enfants.
A partir de cet accident spectaculaire Simon Liberati, tel un enquêteur, met en scène tous les acteurs du drame. Et remonte le temps en s’interrogeant sur ce qui a conduit à cette disparition. Peut-être la destruction d'une star ? Une femme qui n'était plus que le fantôme d'elle-même. Alcoolique, droguée, endoctrinée par une secte sataniste qui n'avait qu’une obsession : faire parler d'elle. Elle collectionnait par ailleurs tous les articles de journaux la concernant dans des gros albums.
Un parcours d’héroïne éminemment romanesque que le jury Femina consacre aujourd’hui à travers le prix décerné à Simon liberati.
Le Fémina étranger pour Francisco Goldman
Le prix Femina étranger est lui allé à Francisco Goldman pour Dire son nom, aux éditions Christian Bourgeois. L’auteur offre, avec ce livre façonné comme un roman, une seconde vie à sa femme, décédée à la suite d’un accident de baignade. Aura, en effet, n’avait même pas trente ans lorsqu'elle mourut dans le fracas d’une vague sur le littoral mexicain, en 2007.
Le livre, sorti sous le nom originel The Wave (« la vague »), a permis à son auteur, quatre ans après les faits, de dépasser la douleur et d’affronter le deuil.
Francisco Goldman, journaliste, romancier et professeur de littérature à l’université, né à Boston en 1954, est à l’origine de nombreux ouvrages déjà primés et traduits dans une dizaine de langues.