Affaire des fadettes: Frédéric Péchenard ne sera pas mis en examen

Le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard garde son statut de témoin assisté dans une affaire d’espionnage de la presse. Les juges d’instruction, Sylvia Zimmermann et Alain Nhuyen The, qui l’avaient entendu pendant quatre heures ce vendredi 28 octobre, ont décidé de ne pas le mettre en examen.

Le plus haut policier de France a été auditionné dans le cadre de l’affaire dite des « fadettes», factures détaillées de téléphone du journaliste du quotidien Le Monde, Gérard Davet, qui enquêtait sur l’affaire Woerth- Bettencourt. Ces relevés ont été obtenus par la police d’un opérateur téléphonique à l’été 2010.

Selon le patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, mis en examen il y a onze jours, c’est son supérieur, Frédéric Péchenard en personne qui lui avait donné l’ordre d’identifier la source du reporter du Monde sans toutefois lui indiquer la façon de procéder.

« Quand le directeur général de la police demande une enquête, a souligné l’avocat de Frédéric Péchenard à l’issue de l’audition au Palais de justice, il part du principe qu’elle sera faite de manière légale ». Maître Hervé Lehman a assuré également que son client avait agit de sa propre initiative, sous entendu, que personne au-dessus de lui n’était impliqué dans le dossier.

La décision des juges parisiens a réjoui le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait exclu la démission de Frédéric Péchenard, même s'il était mis en examen.

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