Le plus haut policier de France a été auditionné dans le cadre de l’affaire dite des « fadettes», factures détaillées de téléphone du journaliste du quotidien Le Monde, Gérard Davet, qui enquêtait sur l’affaire Woerth- Bettencourt. Ces relevés ont été obtenus par la police d’un opérateur téléphonique à l’été 2010.
Selon le patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, mis en examen il y a onze jours, c’est son supérieur, Frédéric Péchenard en personne qui lui avait donné l’ordre d’identifier la source du reporter du Monde sans toutefois lui indiquer la façon de procéder.
« Quand le directeur général de la police demande une enquête, a souligné l’avocat de Frédéric Péchenard à l’issue de l’audition au Palais de justice, il part du principe qu’elle sera faite de manière légale ». Maître Hervé Lehman a assuré également que son client avait agit de sa propre initiative, sous entendu, que personne au-dessus de lui n’était impliqué dans le dossier.
La décision des juges parisiens a réjoui le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait exclu la démission de Frédéric Péchenard, même s'il était mis en examen.