Les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de visionner un reportage diffusé par France 2 quelques semaines avant le drame. « Nous aurions souhaité aujourd’hui qu’on puisse visionner une cassette que nous avons remise au tribunal. C'est un reportage qui expliquait ou en tout cas démontrait l’insalubrité de l'immeuble. Alors pourquoi la présidente a décidé de suspendre l’audience ? Je lui laisse le soin d’apprécier sa décision. Elle a la police de l’audience certes, mais il est vrai que c’est un peu frustrant puisqu’on aurait quand même pu visionner cette cassette aujourd’hui », regrette Me Tarik Abahri.
Pour les familles les plus touchées par l’incendie, il y avait un lien entre le reportage de France 2 et le feu qui a été mis, à leur avis, volontairement. Abdoulaye Cissé veut que la vérité éclate : « J’ai perdu 4 enfants et ma femme. Qui a mis le feu ? Ils le savent. Pourquoi ils ne veulent pas arrêter le coupable. Qui est derrière tout ce la ? J’ai un enfant rescapé qui avait 5 ans à l’époque, aujourd’hui il en a 12. Cet enfant veut savoir la vérité, il veut savoir ce qui s’est passé réellement. »
Le fils d’Abdoulaye Cissé, Mamadou, gravement brûlé dans l’incendie, a passé trois mois à l’hôpital et a subi vingt greffes. Aujourd’hui il est handicapé à vie.
Les audiences reprendront jeudi 29 septembre avec le réquisitoire du procureur de la République et les plaidoiries des parties civiles. Il est prévu jusqu'au lendemain, vendredi 30.