« Mon devoir n’est pas de faire plaisir et de raconter des histoires. Les prix étant plutôt à la hausse, il ne faut pas s’attendre à ce que sur le long terme les prix baissent ».
Ce sont ces propos de Christophe de Margerie qui lui ont valu d'être convoqué à Bercy.
Ces déclarations du patron de Total qui, il y a quelques mois, affirmait qu'un litre de super à deux euros était inéluctable, ne pouvaient pas plus mal tomber.
Valérie Gervais, est la présidente de ConsoFrance, une coordination d'associations de consommateurs : « Le problème c’est que les hausses du prix du baril sont répercutées de manière très claire et immédiate sur les consommateurs, tandis que les baisses sont répercutées de manière moindre et cela a été démontré par une étude objective ».
Pour Valérie Gervais, les pouvoirs publics doivent aujourd'hui prendre leur responsabilité : « Plutôt que de faire les gros yeux au président de Total, il y aurait des mesures à prendre déjà en matière de fiscalité, puisque la fiscalité rentre pour 60% dans les prix de l’essence. Il faudrait atténuer la hausse des prix par un plafonnement des prélèvements fiscaux quand les prix du pétrole sont à la hausse. Et puis il y aurait d’autres possibilités, qui seraient de bloquer temporairement les prix, par exemple ».
Des arguments qui devraient faire réfléchir le gouvernement alors que 10% des ménages français se trouvent dans une situation de précarité énergétique.