Comme avant la crise, c'est essentiellement la flambée de l'or noir qui alimente ces juteux bénéfices. La production n'a progressé que de 4% en 2010 tandis que le bénéfice lui bondissait de 30%, comme les cours du brut.
Pour rester dans la course, la troisième compagnie pétrolière européenne, va doper son budget d'exploration. Essentiellement au large des côtes africaines. En revanche dans l'aval, dans le raffinage, rien ne va plus. Total cherche à vendre sa raffinerie anglaise. Le directeur financier Patrick de la Chevardière précise les objectifs du groupe dans ce secteur : «Le raffinage européen souffre de la baisse de la consommation. Il y a donc surcapacité de raffinage en Europe et toute la stratégie du groupe va être d’adapter la capacité de raffinage aux nouveaux besoins et donc, peu à peu, de réduire notre capacité. Cela ne veut pas dire que nous n’investissons pas. Je donne l’exemple de la raffinerie en Normandie où nous avons fermé une unité mais en parallèle nous investissons pour moderniser l’outil et produire plus de diesel».
Le groupe confirme l'engagement pris de conserver ses raffineries françaises pour les cinq ans qui viennent mais au delà, Total avisera en fonction de l'évolution de la demande.