Dans la guerre sans merci que se livre Boeing et Airbus, l’un des atouts de l’européen, est l’A320 néo, plus économe en carburant.
« Je pense que grâce au Néo, nous sommes dans une excellente position. Il s’agit du programme le plus réussi de l’histoire de l’aviation. Depuis que nous l’avons lancé, nous enregistrons en moyenne cent commandes par mois. Aucun avion n’a jamais été vendu à ce rythme », s’enthousiasme John Leahy, le directeur commercial d’Airbus.
Mais Airbus aura fort à faire face à Boeing sur le segment des gros porteurs. « Cette guerre sur le segment de marché du 380 au 747 sera assez intéressante à suivre, avertit Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities. Je pense qu’on va voir de plus en plus se dessiner une certaine fracture avec le 747 qui tient la part de marché sur le cargo et l’A380 qui va peut-être rafler l’essentiel des commandes sur l’activité passager ».
Mais le salon du Bourget est également le lieu de nombreuses transactions militaires. Israël a récemment publié ses bons chiffres de ventes d’armes qui s’élèvent à 7,2 milliards de dollars en 2010.
Iron Dome figure en bonne place dans le pavillon israélien du salon aéronautique. C’est un système antimissile qui a fait ses preuves avec les roquettes tirées depuis la bande de Gaza. Le groupe industriel public Raphael Defense System, avec un financement américain, assure son développement. Les drones, une autre spécialité de Tsahal, font également la fierté de l’aviation militaire israélienne au Bourget.
Dans cette course, avec plus de quinze milliards de commandes dès le premier jour, Airbus a marqué un point. Mais Boeing n’a certainement pas dit son dernier mot.