Le nouveau numéro deux de Renault n'est pas un inconnu. Après avoir passé plus de vingt ans chez le constructeur français, Carlos Tavares avait pris en 2004 la direction de la zone Amérique du Japonais Nissan, l'allié de Renault.
Le spectre de l’espionnage
Ce retour intervient dans un climat de crise lié à l'affaire d'espionnage industriel qui s'est avérée montée de toutes pièces. Le numéro deux d'alors, Patrick Pélata, a servi de fusible au PDG Carlos Ghosn. Mais cette éviction a laissé un sentiment de malaise dans le groupe. Alors que le marché automobile en général et Renault, en particulier, sont dans une conjoncture assez terne, la tâche du nouveau directeur général délégué ne sera pas facile.
Son objectif
Carlos Tavares va devoir redynamiser Renault et mener à bien le passage au véhicule électrique pour lequel le groupe Renault-Nissan a lourdement investi. Une tâche d'autant moins aisée que l'Etat français, qui détient 15% de Renault, entend désormais intervenir davantage dans la stratégie industrielle du groupe. L’objectif est de favoriser l'investissement et l'emploi sur le territoire national.