Invitée à réagir à l'annonce de la démission de Georges Tron, la classe politique approuve sa décision. Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, trouve ainsi cette démission « logique » et qualifie le scandale comme étant « l'affaire de trop ». Il tacle au passage le président Nicolas Sarkozy qu'il accuse de former « depuis quatre ans des gouvernements de copains en nommant des ministres davantage pour leur docilité et leurs accointances que pour leurs compétences et leur éthique ».
Pour l'eurodéputée d'Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly, cette décision est « normale ». Dominique Paillé, vice-président du Parti radical de Jean-Louis Borloo, a quant à lui déclaré : « Une sortie dans ces conditions-là, ça n'est jamais très bon, mais il vaut mieux une sortie rapide qu'un pourrissement d'une situation qui aurait été totalement préjudiciable à l'action gouvernementale ».
Le ministre du Travail Xavier Bertrand a aussi jugé qu'il s'agissait d'une bonne décision, même si elle avait été difficile à prendre. Il a par ailleurs rappelé que Georges Tron n'était pas mis en examen et s'est donc interrogé : « La présomption d'innocence pour les politiques existe-t-elle encore ? » Une position rejointe par François Hollande, candidat aux primaires du Parti socialiste, qui a pour sa part critiqué la pression exercée contre les politiques qui les obligent à quitter leur poste avant même d'avoir été mis en examen.
« On ne peut pas accepter que quelqu'un ait des pratiques criminelles et dire "on
s'en fiche, parce que c'est un puissant". C'est tout le contraire : plus grandes sont les responsabilités que l'on a, plus il me semble qu'il faut faire des efforts pour être exemplaire », a conclut Jean-Luc Mélanchon, coprésident du Parti de gauche.