Alessandro a tout pour être heureux à un détail près : sa famille. Irina, sa fille de 15 ans, commence à s’intéresser aux garçons et montrer des velléités d’indépendance. Son frère Crampone refuse de travailler et passe ses journées sur le canapé, à vitupérer entre bière et spaghettis la politique de Berlusconi.
Avec Tous les soleils, Philippe Claudel change radicalement de registre. Lui qui avait fait ses premiers pas cinématographiques avec un mélodrame livre ici une comédie à l’italienne. C’est l’histoire d’un père très coincé, qui refuse de voir sa fille lui échapper, ne cesse de se plaindre et de sermonner ses proches, mais qui va à la faveur d’un accident s’ouvrir à la vie. C’est là tout le sel du film : suivre la transformation progressive d’Alessandro, alias Stefano Accorsi, voir comment cet homme distrait perpétuellement ahuri et plutôt lent se trouve soudainement emporté par un tourbillon amoureux, tourbillon aussi rapide que les chansons traditionnelles napolitaines de la bande originale.