Tunisie: Michèle Alliot-Marie dénonce une «polémique politicienne sans fondement»

Lors de la présentation de ses vœux à la presse ce mercredi 19 janvier, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a fait le dos rond concernant ses déclarations sur la Tunisie la semaine dernière, quand elle avait proposé l'aide technique de la France à la police tunisienne.

Tous coupables, et donc tous responsables. C'est un peu la ligne défendue par Michèle Alliot-Marie. Certes, a-t-elle dit, nous avions senti des « signes d'exaspération » face au clan Ben Ali, le ras-le-bol d'une jeunesse au chômage, mais « reconnaissons que nous avons tous été surpris par la rapidité des événements ». Sous-entendu : moi pas plus et pas moins que les autres.

Quant à la controverse sur sa proposition d'aide à la police tunisienne en pleine émeute la semaine dernière, la ministre la qualifie de « polémique politicienne sans fondement ». Elle aura réservé à l'Assemblée nationale ces quelques mots : « La France se réjouit de voir la liberté et la démocratie en Tunisie ». C'est tout, certains diront c'est peu. D'autant que la chef de la diplomatie française s'envolait dans la soirée pour sa première tournée au Proche-Orient, en Israël et dans la Bande de Gaza, mais aussi en Jordanie et en Egypte. Là aussi, pas un mot sur les sociétés civiles de ces pays, sur les demandes sociales et parfois le désespoir de certains, notamment en Egypte. La diplomatie française reste sur les événements en Tunisie et leurs impacts dans le monde arabe d'une prudence léonine.

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