Cette nouvelle journée d'action interprofessionnelle avait un caractère « multiforme » avec des initiatives décidées localement. A Paris, le numéro un de la CGT Bernard Thibault, pour qui Nicolas Sarkozy « se fout » de l'opinion des syndicalistes, est venu redire que l'heure n'était pas au renoncement.
« Nous gardons comme objectif d'empêcher la mise en oeuvre concrète » de la 
loi sur les retraites à compter du 1er juillet 2011, a-t-il déclaré, faisant « le pari qu'on aura l'occasion, dans les semaines et les mois à venir, d'entendre de nouveau parler des retraites ».
Remettre au centre du débat les questions d'emploi et de salaires
A l'inverse, Raymond Soubie, qui vient de quitter son poste de conseiller social du président Nicolas Sarkozy, a qualifié cette initiative de « combat d'arrière-garde ».
Les syndicats voulaient aussi remettre au centre du débat les questions d'emploi, de salaires et des conditions de travail. FO, la CFTC et CFE-CGC se sont tenus à l'écart, jugeant que les manifestations sur les retraites n'étaient plus de saison. L'intersyndicale va continuer à se réunir - prochaine rencontre lundi - pour actualiser la plate-forme revendicative commune de janvier 2009.
A Paris, plusieurs personnalités de gauche s'étaient jointes au cortège, telles que  Benoît Hamon (PS), Pierre Laurent et Marie-George Buffet (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG).
En province, les rassemblements ont souvent ciblé les préfectures, les sièges locaux du Medef et les permanences UMP, avec des affluences variables : entre 3 200 et 7 000 à Lyon, de 2 à 2 300 à Caen, de 1 500 à 6 000 à Bordeaux, entre 2 500 et 10 000 à Toulouse.
Peu d'arrêts de travail ont été signalés. Dans les transports urbains, malgré le dépôt de préavis de grève dans 19 villes, aucune perturbation majeure n'a été signalée.