Jeudi 14 octobre au soir, 10 des 12 raffineries de métropole étaient en grève. Selon la CGT, la raffinerie de la Mède, près de Marseille, était quasiment arrêtée, celle de Grandpuits en Seine-et-Marne devrait l'être aujourd'hui et celle de Donges avant la fin de la semaine.
A cela s'ajoute le blocage de certains dépôts comme à Fos- sur-mer dans les Bouches-du-Rhône, et la grève sur les ports qui se poursuit et qui s'est étendue au terminal pétrolier du Havre qui alimente les raffineries de la vallée de la Seine.
Quoi qu'il en soit, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, assure qu'il n'y a aura pas pénurie d'essence. Mais le gouvernement a dû autoriser les distributeurs à pomper dans leurs réserves. Elles représentent environ dix jours de consommation. Les opérateurs pourront également acheter du carburant à l'étranger.
L'Union française des industries pétrolières va plus loin et demande au gouvernement d'avoir recours aux stocks stratégiques : 17 millions de tonnes de pétrole brut et de produits raffinés, de quoi tenir plus de 98 jours. Mais en principe, ces stocks sont destinés à faire face à une rupture des approvisionnements liée à une crise internationale. Ils avaient été utilisés en 2005 après le passage des ouragans Katrina et Rita sur les installations pétrolière du Golfe du Mexique.