Pour Bernard Squarcini, le patron du renseignement intérieur, « tous les clignotants sont au rouge ». Il assure même que la menace d'un attentat sur le sol français n'a jamais été aussi grande. Des propos qui font écho aux déclarations de Brice Hortefeux, qui affirmait jeudi 16 septembre 2010 que la menace s'était accrue ces derniers jours.
D'ailleurs, les services secrets notent que les griefs des extrémistes musulmans contre Paris ne manquent pas. Signe de ces craintes : l'enlèvement jeudi dernier de cinq civils français au Niger. Enlèvement sur lequel plane l'ombre du groupe Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. Il faut ajouter à cela qu'après le raid dans le Sahara en juillet denier, qui a échoué à libérer l'otage Michel Germaneau, mais où sept jihadistes ont trouvés la mort, Aqmi a juré vengeance.
Le renseignement intérieur s'inquiète également du retour en Europe de jeunes volontaires partis s'entraîner et combattre en Afghanistan.
Alors que mardi 14 septembre, la tour Eiffel a été évacuée dans la soirée après une fausse alerte à la bombe, les autorités ont décidé de renforcer la vigilance devant les lieux sensibles.
Cependant depuis le 11 septembre 2001, la menace terroriste sur le sol français n'a jamais faibli. Elle est au niveau rouge, l'avant-dernière sur l'échelle de gravité des risques.