La sonnerie aux morts résonne dans la cour d'honneur des Invalides pour célébrer la mémoire du documentariste Séverin Blanchet tué à Kaboul, du commandant de police, Jean-Serge Nérin tombé sous les balles d'ETA à Dammarie-les-Lys et de Michel Germaneau, otage d'al-Quaïda aux Maghreb islamique, mort en captivité.
Une cérémonie empreinte d'une extrême gravité alors que mercredi 15 septembre cinq ressortissants français ont été pris en otage au Niger. « Cette cérémonie est organisée chaque année », explique Guillaume de Noix de Saint-Marc, président de l'Association française des victimes du terrorisme. « Aujourd’hui, c’est vraiment une connotation particulière, car le fait cinq Français ont été pris en otage donne une dimension toute autre à cette cérémonie. Nous sommes soucieux et inquiets pour ces cinq Français. D’autant plus que cela se produit juste après l’épisode de Michel Germaneau », a-t-il ajouté.
Yvonne Montico était une amie très proche de Michel Germaneau. Tous deux œuvraient pour la même ONG. Visiblement très émue, elle tient à apporter son soutien aux familles des otages enlevés au Niger. « Elles vont vivre des moments très difficiles. Le seul message, c’est qu’il faut qu’elles gardent espoir jusqu’au dernier moment et je pense beaucoup à elles », a-t-elle dit.
A l'occasion de cette cérémonie, l'Association française des victimes du terrorisme a tenu également à apporter son soutien aux familles d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier. Les journalistes de France Télévisions sont en captivité en Afghanistan depuis 264 jours.