Baisse des revenus contre garantie de l’emploi: les syndicats dénoncent les méthodes de Continental

L'équipementier automobile Continental organise aujourd'hui une consultation auprès des 2 500 salariés de ses usines basées dans la région Midi-Pyrénées, dans le sud de la France. L’objectif est de tenter d'arracher leur accord sur un plan qui prévoit une réduction de 8% du coût du travail contre le maintien des effectifs sur ses sites pendant cinq ans. Le plan est dénoncé par les syndicats.

Le plan de la direction prévoit la suppression de deux jours de RTT (Réduction du temps de travail), le gel des salaires ainsi qu'une forte baisse de la prime d'intéressement qui selon les catégories s'échelonne entre 120 et 850 euros.
Ces mesures, à en croire les syndicats, vont permettre à l'équipementier d'économiser jusqu'à 5 000 euros par salarié.

En contrepartie, Continental s'engage à maintenir la charge de travail dans les trois usines concernées et à ne procéder à aucun licenciement pendant les cinq prochaines années.

« Du chantage à l'emploi », dénoncent les syndicats qui rappellent que le référendum n'a aucune valeur légale. L'accord des représentants d'au moins 30% des salariés est en effet nécessaire pour que le plan soit mis en place or, une majorité y est fermement opposée.

Les syndicats ne croient pas non plus aux promesses de la direction. Ils rappellent à juste titre qu'un accord similaire signé en 2007 par les salariés de Clairoix, dans l'Oise, n'a pas empêché la fermeture deux ans plus tard de ce site.

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