Avec notre envoyé spécial à Nantes, Eric Chaurin
« Il y a des marqueurs écologiques à gauche, il y a les soixante ans. Je crois que Martine Aubry s’en est rendu compte. Et je crois qu’Eva Joly a très largement clarifié cela ». En prononçant cette petite phrase, Jean-Vincent Placé, le numéro deux des Verts, savait bien qu’elle ferait bondir Daniel Cohn-Bendit. « On ne va pas me dire que le marqueur gauche-droite, c’est 60-62 ans. C’est complètement débile, a rétorqué le député européen. Nous ne devons pas dire ni 60, ni 62. Nous devons dire quelles sont les conditions remplies pour que les citoyens, au développement de leur vie, puissent choisir en fonction de leur santé et de leur possibilité, le moment où ils vont décider d’être à la retraite ».
Une question de principe
La retraite à 60 ans est-elle un marqueur idéologique ? Ce n’est pas comme cela que Cécile Duflot, numéro un des Verts, pose la question. « La retraite à 60 ans, c’est d’abord un acquis social. Et sa remise en cause dans le cadre du projet qui est porté par le gouvernement fait des victimes qui sont essentiellement les femmes, ceux qui ont eu des périodes de chômage, et ceux qui ont travaillé à temps partiel. C’est ça la réalité. Et donc, remettre un acquis social en cause qui aggrave la situation des plus fragiles, pour moi, c’est inacceptable. Donc, ce n’est pas tellement une question de marqueur droite-gauche, c’est une question de principe ». Une question de principe dont les Ecologistes doivent encore débattre.