L’attaque s'est produite à Diyarbakir, l'une des plus grandes villes du sud-est de la Turquie, une région à majorité kurde. Deux policiers sont tombés dans un guet-apens, après avoir été appelés sur les lieux d’un accident. Quand les deux fonctionnaires sont arrivés sur place, ils ont été pris dans un feu croisé. L’un, touché à la tête, est décédé peu de temps après. L’autre est toujours hospitalisé dans un état grave.
Si cette attaque n'a pas été immédiatement revendiquée, le mode opératoire rappelle très fortement l'assassinat de deux policiers mercredi matin. Un acte revendiqué par le PKK pour qui il s'agissait de représailles après l'attentat de lundi à Suruç qui a fait une trentaine de victimes kurdes.
Bien que l'attentat soit attribué au groupe Etat islamique (EI), la communauté kurde en veut beaucoup au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan. Elle l'accuse d'avoir tacitement encouragé les jihadistes dans le but à la fois d'affaiblir le régime de Bachar el-Assad mais aussi de mater la communauté kurde dont les revendications exaspèrent Ankara.
Ces derniers événements font craindre que cette partie de la Turquie ne bascule à nouveau dans un cycle de violence alors qu'il y a quelques mois seulement le gouvernement turc et les représentants de la communauté kurde étaient engagés dans des pourparlers de paix.