Dès vendredi soir l’ONG Alarm Phone avait avisé les autorités de surveillance et sauvetage. Elle avait établi contact avec quatre embarcations, 260 migrants au total ayant besoin d’assistance, certains de façon urgente.
Des alertes restées sans réponse, raconte Maurice Stierl, un des militants de l'ONG : « Les autorités maltaises ne coopèrent pas du tout avec nous. Parfois elles ne prennent même pas les informations qu’on leur donne au téléphone, elles nous raccrochent au nez alors qu’on a des informations essentielles sur l’état des gens, et qu’elles ont besoin des positions GPS qu’on relève si elles veulent intervenir. Mais on leur envoie évidemment toutes les informations par mail, donc elles peuvent pas nier qu’on les a contactées à de nombreuses reprises ces derniers jours. »
Dans le journal Times of Malta l'armée expliquait dimanche qu'elle était prête à intervenir si un bateau se trouvait en grande détresse. En fin d’après-midi, l’ONG avait perdu contact avec plusieurs embarcations et sur celle qui répondait, deux personnes avaient perdu connaissance.
En écho à une tribune signée par de nombreuses organisations maltaises l'archevêque de Malte Mgr Scicluna a tweeté, lui, « toutes les personnes en détresse dans la zone de Malte doivent être secourues, c’est une obligation morale et juridique à laquelle il est impossible de renoncer. »
Ce week-end plusieurs bateaux ont rejoint les côtes italiennes, un canot pneumatique a même atteint le port de Pozzallo en Sicile. D’autres sont arrivés sur les îles de Pantelleria, Linosa et Lampedusa.
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