Traditionnellement, les scrutins se tiennent plutôt au printemps en Irlande. Mais ce mardi, le Premier ministre a convoqué des législatives anticipées pour le 8 février prochain, soit une semaine après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
« Le Brexit n'est pas encore fait. En fait, on n'en est qu'à la moitié. La prochaine étape, ce sera la négociation d'un accord de libre-échange, qui doit être conclu d'ici la fin de l'année. On entre donc donc dans une fenêtre de tir pour organiser des élections, de manière à ce que le gouvernement soit en place avant le prochain sommet européen, crucial, en mars, pour négocier cet accord avec un mandat fort », fait valoir Leo Varadkar.
Pendant cette campagne, le Premier ministre mettra en avant son bilan économique de ses deux ans et demi de mandat. Mais il n'avait pas d'autre choix choix que de convoquer des élections maintenant, note notre correspondante à Dublin, Emeline Vin : l'opposition menace de faire tomber le gouvernement et la majorité ne repose que sur l'abstention d'une poignée d'indépendants.
Leo Varadkar évoque un choix de raison, dans l'intérêt du pays. « Je n'ai pas cherché à organiser les élections en avril ou en mai. Cela aurait été possible, mais je savais qu'on entrerait alors dans une campagne de trois ou quatre mois, et que pendant ce temps, des décisions difficiles auraient été repoussées et des promesses irresponsables auraient été faites. »
Résultat, la campagne ne durera que trois semaines, même si elle a officiellement commencé. Ce scrutin se tiendra un samedi, une première pour des législatives.