Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’appel a été lancé par plusieurs personnalités des partis travailliste, libéral-démocrate et SNP (Scottish National Party) écossais. Un sondage suggère que la majorité jusqu’à présent escomptée des conservateurs a été réduite de moitié dans les deux dernières semaines, de 82 à 40 députés, à quatre jours du scrutin.
Le sondage indique également qu’il suffirait à quelque 40 000 électeurs de voter de façon tactique dans 36 circonscriptions pour empêcher Boris Johnson de former un gouvernement majoritaire. Or, sans majorité, le Premier ministre aurait probablement peu de chances de pouvoir honorer sa promesse centrale de campagne de « réaliser le Brexit ».
Débat en Irlande du Nord
Le DUP, le parti unioniste nord-irlandais qui avait permis aux conservateurs de se maintenir au pouvoir, est désormais farouchement opposé à l’accord de sortie négocié par Boris Johnson. Les anti-Brexit appellent les « remainers » à mettre leur loyauté électorale de côté et voter pour le candidat qui a le plus de chances contre les conservateurs.
Pour les persuader, ils font remarquer que ces élections du 12 décembre pourraient pencher facilement dans un sens ou dans l’autre. C’est-à-dire accorder une majorité confortable aux Tories ou bien engendrer un Parlement suspendu où aucun parti n’aurait la majorité avec dans ce cas la perspective d’un second référendum.
Si le Premier ministre a fait de cette élection anticipée un scrutin pour ou contre son accord de sortie de l’Union européenne, en Irlande du Nord, qui ne représente que 18 des 650 sièges, le Brexit est relégué au second plan.
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