Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Posant pour les photographes dans les salons de Downing Street, Boris Johnson et Ursula von der Leyen ont échangé quelques souvenirs : ils ont en effet fréquenté la même école à Bruxelles bien qu’à des époques différentes. Mais derrière les sourires et les politesses, chacun a pris soin de réitérer fermement ses positions avant que ne commence la phase 2 des négociations après le Brexit.
La nouvelle présidente de la Commission européenne a averti qu’il serait impossible de conclure un accord de commerce d’ici la date limite de fin 2020. « Nous resterons toujours bons amis, mais les discussions seront dures et il faudra choisir ses priorités », a expliqué Ursula von der Leyen ajoutant que le bloc européen était prêt à concevoir un nouveau partenariat avec « zéro droit de douane, zéro quotas, zéro dumping au sein d’une relation qui ne sera pourtant plus aussi proche qu’avant ».
De son côté, Boris Johnson a insisté sur le fait qu’un accord commercial ambitieux était possible d’ici décembre 2020. Pas question d’étendre la période de transition. Cet accord n’inclura, selon lui, aucun alignement avec l’UE et le Royaume-Uni maintiendra le contrôle de ses zones de pêche et de son système d’immigration. Les jalons sont donc posés au terme de cette première prise de contact jugée « positive » . Mais les lignes rouges restent inchangées avant des négociations qui devraient démarrer au printemps.