Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche
Même s’il a été largement réélu en 2018, Vladimir Poutine sait que les élus qui le soutiennent n’ont plus les faveurs de l’opinion. Généralement perçus comme des dirigeants agrippés à leur pouvoir, les représentants de Russie Unie cristallisent aujourd’hui le mécontentement populaire aggravé par une économie en berne.
Vladimir Poutine a lourdement insisté, les élus doivent inspirer la confiance : « Pour le parti, le plus important est d’être aux côtés des gens, connaître avec précision leurs attentes, leurs besoins, leurs problèmes, y répondre et sans tarder. Je vous demande de vous concentrer sur les objectifs à atteindre de l’ensemble des projets nationaux afin que les gens perçoivent des changements positifs dans leur vie. »
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Un message qui s’adresse tout autant à la population et qui s’appuie sur une représentation ancrée dans la culture populaire : le tsar n’est pas responsable de l’incurie des fonctionnaires. Une répartition des rôles qui permet au président Poutine de conserver un solide indice de confiance.
« Un chef est quelqu’un qui montre l’exemple, qui emmène les gens avec lui, a affirmé Vladimir Poutine, qui exige de lui davantage que des autres. Le rôle du parti au pouvoir ne consiste pas à diriger, mais à servir. Servir le peuple russe. »
Lors de précédents scrutins, certains cadres ont d’ailleurs fait le choix de se présenter sans étiquette. Dmitri Medvedev les a sèchement sermonnés. L’objectif de ce congrès : remettre en selle le parti en vue des élections législatives de 2021.