Législatives au Royaume-Uni: les Tories débutent leur campagne avec des couacs

La campagne pour les législatives anticipées du 12 décembre au Royaume-Uni démarre officiellement ce mercredi 6 novembre après la dissolution du Parlement cette nuit. Le Premier ministre Boris Johnson s’est rendu à Buckingham Palace pour en informer la reine. Les conservateurs lancent leur campagne aujourd’hui mais sont sur la défensive après une série de faux-pas.

Avec notre correspondante à Londres,  Muriel Delcroix

Boris Johnson a tenté de recentrer l’attention sur la campagne qu’il se propose de mener pour réaliser une fois pour toutes le Brexit. Mais les efforts du dirigeant conservateur pour paraître enthousiaste ont été sérieusement gâchés par la polémique soulevée par ses propres députés.

Quelques minutes avant son intervention en grande pompe devant Downing Street, son ministre en charge des affaires galloises, Alun Cairns a dû démissionner, accusé d’avoir menti pour protéger un collègue qui a fait dérailler l’an dernier un procès de harcèlement sexuel.

Parallèlement, le ministre Jacob Rees-Mogg est sous le feu des critiques après avoir suggéré que les 72 habitants morts dans l’incendie de la tour d’habitation Grenfell, il y a deux ans, avaient manqué de « bon sens » en n’évacuant pas l’immeuble et en respectant plutôt les consignes des pompiers.

Et pour couronner le tout, Boris Johnson lui-même s’est attiré les foudres de nombreux Britanniques en accusant son adversaire travailliste Jeremy Corbyn de s’en prendre violemment aux riches et en le comparant à Joseph Staline.

Mais cette attaque s’est rapidement retournée contre Boris Johnson alors que la gaffe de son ministre Jacob Rees-Mogg, la veille, a fait ressurgir les accusations d’insensibilité des responsables conservateurs, issus de milieux aisés, mais aussi la propension du parti Tory à favoriser les plus riches au détriment des plus modestes.

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