Avec notre envoyé spécial à Marioupol, Stéphane Siohan
Ce désengagement était considéré comme un préalable en vue de la poursuite de négociations entre Kiev et Moscou, dans le cadre des accords de Minsk. Un premier pas a donc été effectué par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky qui a réaffirmé lors d’un forum économique à Marioupol sa volonté de mettre fin à la guerre.
Selon un accord signé en 2016, l’armée ukrainienne et les séparatistes devaient se retirer de la petite ville minière de Zolote, un des points de contact les plus violents de la ligne de front du Donbass, qui s’étend sur près de 450 kilomètres.
Aujourd’hui, c’est chose faite. Après plusieurs jours de cessez-le-feu, l’armée ukrainienne a amorcé son retrait, et selon un conseiller du président Zelensky, rencontré à Marioupol, les deux camps, ukrainien et pro-russe, ont tiré mardi matin la « roquette blanche » : un obus tiré à la verticale, signalant, à cet endroit, la fin des hostilités.
« Nous mettons en œuvre notre part des accords de paix, et nous attendons la même chose de la Russie », a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Vadym Prystaiko.
Reste à savoir si ce geste va se traduire en avancées politiques. Or, mardi, on a appris par une source diplomatique qu’il n’y aurait sans doute pas en novembre à Paris de sommet au format Normandie entre les présidents ukrainien, russe, français et allemand. La raison avancée : le manque d’empressement de Moscou à se mettre autour de la table.