L’ancien ministre allemand Sigmar Gabriel lobbyiste en chef de l'automobile?

Un ancien ministre et vice-chancelier à la tête de la puissante fédération de l'industrie automobile allemande ? La décision est quasiment sûre d'après le quotidien Bild Zeitung. Sigmar Gabriel, ancien président du parti social-démocrate et ministre à différents postes sous Angela Merkel, aurait les faveurs de l'industrie automobile allemande.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Quoi de mieux qu’un ancien responsable politique pour faire du lobbyisme efficace auprès du gouvernement ? Avec 830 000 salariés et un chiffre d’affaires de plus de 400 milliards d’euros, l’industrie automobile est un secteur clé de l’économie allemande. Les responsables politiques de droite comme de gauche ont toujours été eux-mêmes des défenseurs convaincus de cette branche, dans leur propre pays comme à Bruxelles.

Un ancien ministre des Transports chrétien-démocrate a dirigé la fédération de l’industrie automobile allemande pendant onze ans. Son successeur Bernd Mattes se retire à la fin de l’année après moins de deux ans. Cet ancien responsable de Ford n’a pas convaincu ses pairs. Ils regrettent son manque de contacts dans la sphère politique et lui reprochent de les avoir mal défendus dans le débat sur les normes de pollution et la lutte contre le réchauffement climatique après le scandale des moteurs diesel truqués.

Avec Sigmar Gabriel, ministre d’Angela Merkel durant neuf ans (Environnement, Économie, Affaires étrangères) et président du parti social-démocrate durant huit ans, c’est un poids lourd de la politique allemande qui aurait les faveurs de la fédération de l’industrie automobile allemande. « C’est sûr à 99% », déclare un de ses responsables dans le quotidien Bild Zeitung. La décision officielle doit être prise le 7 novembre. Le salaire annuel est d’au moins 600 000 euros, soit deux fois celui d’Angela Merkel.

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