Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
À quelques jours de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Brégançon, la justice russe a effectué un revirement inattendu. Elle a décidé d’assigner Philippe Delpal à résidence, chose qu’il réclamait sans succès depuis son arrestation en février dernier.
Cela lui avait même été refusé lors d’une audience, début juillet, alors qu’il venait d’acquérir un appartement à Moscou pour démontrer à la justice qu’il n’avait pas l’intention de quitter la Russie avant la tenue de son procès.
Philippe Delpal n’est toutefois pas autorisé à sortir de chez lui et ne peut s’entretenir directement qu’avec ses proches, ses avocats et les enquêteurs. Il reste en effet poursuivi dans une affaire de fraude portant sur un montant de 33 millions d’euros qu’il dénonce.
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De source diplomatique, on sait que Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont évoqué plusieurs fois le sort du banquier français. S’il est possible d’y voir un geste avant la rencontre de lundi entre les deux présidents, Philippe Delpal reste déterminé : « Ma vie est à Moscou, fuir n’est pas une option, car cela signifierait reconnaître que je suis coupable », a-t-il déclaré lors de l’audience.