Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Le Royaume-Uni exporte chaque mois quelque 45 millions de boîtes de médicaments vers le reste de l'Europe. Selon les experts, des perturbations dans l'approvisionnement seront inévitables en cas de sortie britannique sans accord avec l'UE. Les contrôles supplémentaires dans les ports et aux frontières retarderont le transport des médicaments, mais aussi des composants chimiques nécessaires à leur fabrication.
Certaines substances pourraient également ne plus recevoir les autorisations de mise sur le marché. Près de 6 000 de ces produits doivent passer par une nouvelle procédure de licence après le Brexit.
En février, les Pays-Bas ont estimé que 50 médicaments essentiels étaient menacés de pénurie en cas de sortie sans accord. Les incertitudes ont depuis été levées pour la plupart d'entre eux, mais des problèmes pourraient survenir avec d'autres traitements, indique le ministère de la Santé.
Les groupes pharmaceutiques eux s'organisent : des traitements des composants à courte durée de conservation pourront ainsi être transférés par avion. L'Agence européennedes médicaments estime elle que l'UE est bien préparée.
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