Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Carola Rackete est apparue beaucoup plus détendue après son interrogatoire qu’au moment où elle franchissait la porte du tribunal d’Agrigente. Elle était accompagnée de son avocat qui a affirmé qu’elle pouvait rentrer en Allemagne dès qu’elle le voudrait, qu’elle n’est plus capitaine, car l’équipage du Sea-Watch a changé et qu’elle a envie de se consacrer à d’autres activités.
Pour sa part, la jeune femme a parlé du soulagement qu’elle ressentait après s’être expliquée devant les juges, avant de lancer cet appel à Bruxelles : « J’espère sincèrement que la Commission européenne et le Parlement européen, nouvellement élus, feront le maximum pour éviter qu’à l’avenir une telle situation ne se reproduise. Et que tous les pays européens vont travailler de concert pour accueillir les personnes secourues par des bateaux civils ».
Pour le moment en Italie, aucun représentant de parti politique n’a réagi à cet appel, mais on sait que le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, est bien décidé à camper sur ses positions hostiles à l’accueil de navires de secours.