Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cette nouvelle démonstration de force du Parlement britannique rend en tout cas moins probable un « no deal » en compliquant la tâche du prochain Premier ministre.
Les deux candidats à la succession, Boris Johnson et Jeremy Hunt, ont martelé que s’ils ne pouvaient pas négocier un nouvel accord avec Bruxelles, ils étaient prêts à partir sans rien, mais Boris Johnson est le seul qui n’exclut pas de suspendre le Parlement pour l’empêcher de bloquer cette sortie de l’UE.
Concrètement, la résolution prévoit que le Parlement, au cas où ses travaux seraient suspendus, devra de toute façon être rappelé pour une session de plusieurs jours en septembre et en octobre.
Le texte voté jeudi à une confortable majorité avertit clairement le futur chef du gouvernement que les députés ne sont pas d’humeur à être mis sur la touche et qu’il fera face à une résistance acharnée : quatre ministres, y compris Philip Hammond, le ministre des Finances, ont montré leur détermination en s’abstenant tandis que 17 députés conservateurs se sont rebellés, dont une secrétaire d’État qui a d’ailleurs démissionné.
Avant même de savoir si le grand favori Boris Johnson va réussir à s’emparer des clés de Downing Street, la Chambre des Communes a donné un aperçu du climat et des prochaines batailles auxquelles le nouvel occupant peut s’attendre à la rentrée.
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