Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Il aura fallu près de trois mois pour que les deux hommes s’adressent enfin la parole. Une conversation téléphonique « à l’initiative de l’ukraine », a précisé le Kremlin le 11 juillet.
La conversation a porté sur le conflit dans le Donbass, mais également sur la question très complexe d’un éventuel échange de prisonniers.
Pas de précisions supplémentaires officiellement, mais il s’agirait bien évidemment côté russe de libérer les 24 marins capturés en novembre dernier au large de la Crimée.
Cette conversation téléphonique intervient quelques jours après une nouvelle proposition de négociation formulée par le président ukrainien. Il proposait d’élargir à Washington et à Londres le format de Normandie.
Faire retomber la pression
Le 11 juillet, Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’avait jamais rejeté l’idée d’une extension du format, qui regroupait jusqu’à présent la Russie, l’Ukraine, l’Allemagne et la France.
Le président russe a cependant ajouté qu’il fallait attendre de toute façon le résultat des élections législatives en Ukraine. Ces élections auront lieu le 21 juillet prochain.
Pour l’heure, le dialogue est rétabli, c’est sans doute l’essentiel, pour que la tension puisse quelque peu retomber entre les deux pays.
On est loin en tout cas des déclarations au vitriol qu’avaient échangé les deux hommes, par médias interposés, dans la foulée de l’élection présidentielle en Ukraine.