Les positions des uns et des autres n'ont pas changé. Cependant, les 28 chefs d'État et de gouvernement de l’Union européenne ont repris leurs tractations à Bruxelles ce mardi 2 juillet afin de désigner les futurs dirigeants des institutions européennes : Commission, Conseil et diplomatie.
Les partisans de Frans Timmermans ont fini par réaliser qu’ils ne dépasseraient pas l’hostilité des quatre pays d’Europe centrale du groupe de Visegrad, Pologne et Hongrie en tête, mais aussi de l’Italie, rapporte notre correspondant Pierre Benazet.
D’un côté, la France, l’Allemagne ou encore l’Espagne poussent pour que le candidat travailliste néerlandais soit nommé à la tête de la Commission européenne. De l’autre, une partie des dirigeants conservateurs et d’autres pays jugent cette possible nomination inacceptable. « Nous sommes ici à nouveau, parce qu’hier nous avons cherché à faire comprendre à nos collègues que l’Europe, on la fait à 28, pas à 2, à 3 ou 4 ou par petits blocs », indique l'Italien Giuseppe Conte.
Quatre noms émergent
« Je suis sûr que nous aurons un accord aujourd’hui. J’espère que le logiciel des conservateurs a été reformaté pendant la nuit et que le système marche à nouveau ! », ironise de son côté l'allié d’Emmanuel Macron, le Luxembourgeois libéral Xavier Bettel.
Un nouveau scénario commence à voir le jour avec quatre noms. La conservatrice allemande Ursula von der Leyen, ministre de la Défense, serait pressentie pour présider la Commission européenne. Le Conseil européen irait au Premier ministre belge Charles Michel et la politique extérieure au Slovaque Maroš Šefčovič, commissaire européen depuis dix ans.
La Banque centrale européenne pourrait revenir à la Française Christine Lagarde, actuelle directrice du Fonds monétaire international.
Pour la première fois, les instances dirigeantes de l'UE seraient dirigées par autant d'hommes que de femmes, un relatif équilibre Est-Ouest avec un représentant des pays de Visegrad et une Allemande. Ainsi qu'un équilibre politique relatif avec un libéral, un socialiste et deux conservatrices membres du Parti populaire européen.