Avec notre correspondante à Rome, Anne Lenir
Devant ce refus des autorités italiennes, la téméraire capitaine du Sea-Watch III a forcé le passage au point de heurter un bateau de la marine italienne pour amarrer le navire dans le port de Lampedusa en pleine nuit.
Immédiatement, la police est montée à bord et l’a arrêtée pour « résistance et violence envers un navire de guerre ». Elle sera interrogée par le procureur du parquet d’Agrigente, en Sicile, dans la journée. Carola Rackete risque entre trois et dix ans de prison pour ce délit.
Mettre en sécurité la quarantaine de migrants
Mais si elle a contredit aux ordres des autorités italiennes, c’est, a-t-elle déclaré dans son dernier message vidéo, « pour mettre en sécurité les 40 migrants encore à bord du navire, et à bout de force après 17 jours en mer ».
Les migrants ont tous été transférés dans le centre d’accueil de Lampedusa. Vendredi 28 juin, cinq pays européens, dont la France, se sont déclarés prêts à les prendre en charge. Mais l’homme fort du pays, Matteo Salvini demandait des garanties ultérieures pour autoriser le débarquement, et surtout il voulait continuer à en découdre avec son ennemi numéro un, qui a osé le défier sur le terrain du droit humanitaire.
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